Non, il ne s'agit pas des Shaggs contrairement à ce que prétend la bêtise populaire.
Il s'agit d'une bande dessinée de José Carlos Fernandes qui raconte, entre autres, les déboires d'un quartet de jazz amateur.
Ils se donnent beaucoup de mal, ils répètent leurs morceaux depuis trente ans tous les soirs après le boulot mais ils empirent jour après jour .
Inutile d'essayer de dresser un quelconque parallèle entre WONDERFLU et ces énergumènes, ils doivent être bien plus au point que nous (deux répètes par semaine seulement)
Cette BD ne parle pas seulement de musique même si on méditera longuement sur l'incroyable théorie de Carol Lugosi, du Département de Cryptoacoustique du Laboratoire National d'Hystérèse Sociale et de Psychologie des masses :
" Ce qui conduit les adolescents à se droguer ou à s'ouvrir les veines, ce ne sont pas les disques de Heavy Metal passés à l'envers. C'est Michael Bolton passé normalement".
Elle parle aussi, et surtout, de gens fêlés (dans tous les sens du terme), d'une ville anonyme aux noms de rue improbables, d'un magazine people pas comme les autres, de bibliothécaires qui ressemblent à Borges et de questions restées sans réponse.
"Comment se fait-il que les jours passent si lentement et les années si vite?"