Cobain on Cobain

mardi 2 juillet 2019

Aujourd'hui, papy Santiago va encore vous parler d'un livre consacré à Nirvana. Et il est complètement différent de tous les autres livres que vous avez pu lire sur Nirvana.


Vous fiez pas au titre qui racole. Cobain on Cobain, comme son nom ne l'indique pas, est un livre qui contient un sacré paquet d'interviews de Nirvana. Tous les membres de Nirvana, pas que Cobain.

Par contre, fiez-vous au bonhomme qui a compilé ces interviews. Nick Soulsby est le fan transi qui anime le site Nirvana Legacy, qui est derrière la compile No Seattle, Forgotten Sounds Of The North-West Grunge et qui a eu la bonne idée d'écrire I Found My Friends: The Oral History of Nirvana

Pour vous aider à cerner le potentiel de ce livre, voici quelques points forts.

  • Il ne compile pas toutes les interviews. Il manque celles de certains gros magazines jaloux de leurs copyright mais ça laisse plus de place pour des fanzines et des mags non anglo-saxons ce qui est pas plus mal
  • Il est dans l'ordre chronologique. Ça permet de voir l'évolution à travers la nature des médias qui les interviewent (plutôt fanzines et college radio au début, moins par la suite), la teneur de leurs questions (plus de musique au début, plus de ragots vers la fin) et l'attitude des membres du groupe
  • Il contient des remises en contexte (de Mr Souslby himself et des intervieweurs)
  • Il contient quelques textes importants qui ne sont pas des interviews à proprement parler (notes d'intérieur d'Incesticide, notes d'intérieur d'une réédition du 1er album des Raincoats, communiqué de presse, lettre d'adieu, etc.)

Au rayon des curiosités, il y en a un paquet, j'ai pas noté au fur et à mesure que je lisais, en voici quelques unes dont je me souviens :
- Dave Grohl connaissait et aimait le peu qu'il avait entendu de Noir Désir (!) et Treponem Pal
- Jason Everman a eu le temps de répondre à quelques questions, tout comme Chad Channing et Dale Crover, mais oui madame
- Au rayon interviews françaises, il y a des interviews faites par Best, feu les Inrocks (Emmanuel Tellier à la plume), Rage (David Dufresne-qui-l'eut-cru) et Uzine

Au final, pour ceux qui n'en ont jamais assez de Nirvana et qui veulent s'éviter des documentaires vidéos plus ou moins intéressants comme on en trouve un peu partout tout le temps, voici un achat de complément bien foutu !

Un dernier conseil forgé par l'expérience avant de vous quitter : n'essayez pas de le lire d'une traite. C'est épuisant d'enchaîner toutes ces centaines de pages de questions, dont certaines se recoupent inévitablement (et, de manière inattendue, ça donne un bon aperçu de la lassitude que peuvent éprouver les rock stars à enchaîner les interviews).
Bref, allez-y petit à petit, il vaut mieux le lire à petit feu que de le burn out

(Ce livre a été acheté à Amsterdam chez le disquaire Concerto où Wonderflu avait fait un mini set en 2018. Bel achat mais je crois que le prix du livre était supérieur au cachet #deficit #lose #assumée)


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