Ça y est les sessions d'enregistrement du prochain EP sont finies !
On sait pas encore comment ça sonnera au final (mixs en cours...) mais ce qui est sûr c'est qu'on est fiers de ce qu'on a fait. Du 100% DIY, dans notre studio, de A à Z.
Je vous raconte donc un peu l'envers du décor.
Pour rappel, No End In Sight, dont on est aussi très fiers, a été enregistré avec l’artillerie lourde, dans un gros studio pro (La Fonderie à Malakoff), avec une petite armée d'ingés son en devenir pour tout gérer au millimètre et une batterie impressionnante de matos...
Notre armée d'ingé son pour No End In Sight
Pour ce prochain EP, pas de pré-prod, pas de tests de son pour savoir si tel ou tel instrument sonne plus bim ou plus boum avec tel ou tel micro...
On arrive, on pose ce qu'on a et on appuie sur rec !
Un peu dans l'esprit des bastard tracks au final...
D'ailleurs les micros, on a utilisé ceux qu'on achète petit à petit since 2007...développement durable mec ! 😉
Faut dire aussi qu'on nous a prêté quelques éléments indispensables (merci à Alex pour les Oktava, à Arno pour le D6 et les SM81 et à François pour la console analogique!).
Pour les férus de matos, notre config est détaillée à la fin de ce post.
Une journée type de studio
Rdv la veille au soir, on pose le matos pour que tout soit prêt le lendemain aux aurores.
On sort tout.
On s’aperçoit que tel câble est pété.
Parce qu'on est plus malins que la moyenne, on le met dans « un sac à part pour les câbles pétés » pour les réparer bientôt et on s'aperçoit que ya beaucoup de câbles pétés dans un même sac parce qu'on se souvenait pas qu'on avait fait un « sac à part pour les câbles pétés » la dernière fois.
Chaque chose prend des lustres mais au final on a tout installé.
On peut rentrer chez nous tranquilles, il est 3h du mat.
Le jour J, on commence à 10h en général (QUOI ? C'est pas ça les aurores?).
Au menu croissants et pains au chocolat apportés par la bonne poire du jour (c'est jamais le même qui a cette délicate attention), accompagné de délicieux jus de fruits qui nous restent sur les bras depuis le Freak Scene (d'ailleurs si certains d'entre vous aiment le jus multi-fruit de marque carrefour, vous êtes invités à passer en prendre à toute heure du jour et de la nuit. On a aussi d'excellents cubis de rosé).
(on a hésité à insérer cette photo mais on s'est dit finalement qu'elle allait parfaitement bien avec la photo d'après)
Les prises en Live, tous ensemble
Comme on aime garder l’énergie de groupe, on enregistre tous les titres ensemble, dans la même pièce, en même temps.
Pas de triche.
Pas d'enregistrements successifs, pas de métronome
(bon ok, dans des cas exceptionnels on utilise un métronome pour se donner le tempo et de mémoire, y'a un titre où Marco joue avec un métronome dans les esgourdes)
On vit ensemble, on meurt ensemble donc, comme disait Ray Strange.
Du coup, quand on foire sa prise, tout le monde doit tout recommencer.
Et tous les autres nous fusillent du regard parce que ça fait la 75eme fois qu'on joue le même morceau et qu'à chaque fois yen a un qui merde à un endroit différent.
Sympa l'ambiance de studio non ?
Nous, on adore.
(Pas autant que les merveilleux Chicken Tikka qu'on avale le midi vers 16h mais presque)
Et on enregistre jusqu'à pas d'heure.
Généralement à raison de 2 à 3 titres par jour.
Puis on remet ça le lendemain.
Ce coup ci, on a pas utilisé d'ordinateur à l'enregistrement.
Tout va direct dans un 8 pistes (cf. config' plus bas), directement sur une carte SD.
Exit les plantages d'ordis ou les interminables attentes du style « 2 min les gars, l'ordi rame, il faut redémarrer le projet » alors que t'es chaud bouillant, tu le sais, tu tiens LA prise magique au bout de tes doigts, elle est là, on est prêt...mais l'ordi, lui, il est pas prêt.
Et pour l'instant, miracle, l'enregistreur n'a jamais planté...
Le minimum vital quoi 😉 (quoique 5 micros batterie, parfois on se dit qu'on pourrait en mettre moins...).
Quand on est prêts, on appuie sur rec et c'est parti.
Enfin presque.
Mode Avion les gars.
Arrangements
Et pour les arrangements idem, on est allés à l'essentiel.
Une fois qu'on tient la bonne prise, on a ajouté quelques (rares) guitares additionnelles et hop, direction la prise de voix. Un chant lead, quelques (rares) choeurs dignes des beach boys et voilo qu'on a tout.
Désolé pour ceux d'entre vous qui s'attendaient à des choeurs de l'armée rouge, une sitare un banjo, un orgue d'église et des maracas, ça sera pas pour le prochain EP...mais celui d'après peut être, qui sait ?
Allez, pour le mix, direction l'antre de Tonio (plus connu sous le pseudo « la sulfateuse » aka Antoine Poncet, Poncot ou Poncelet selon les pays dans lesquels il voyage).
Là, on s’aperçoit parfois qu'on a foiré des prises alors retour à la case studio.
Ce fut le cas pour cet EP où on a refait une gratte et une voix en carton
(mais un truc inaudible à vous casser le tympan d'un sourd, z'imaginez même pas).
On a enregistré pas mal de titres en plusieurs sessions ces derniers mois mais on vous dira pas combien on en a choisi au final ni quelle couleur aura cet EP mais ce qu'on peut vous dire c'est que...non en fait on vous dira rien, vous avez cru que c'était noël ou quoi ? héhéhé.
C'est à Antoine de jouer maintenant, de sublimer notre musique, de transformer le plomb en or, de faire jouer l'équipe de France comme le grand Barca.
Antoine en pleine réflexion tactique.
Rdv donc très bientôt (très très bientôt?) pour écouter notre premier EP enregistré live dans notre studio, 100% à la main, comme au 19°siècle.
Greg
Config'
Clique pour voir un schéma très pédagogique
Batterie
- Grosse caisse : RE20 ou D6
- Caisse claire : SM57/58 (dessus/dessous)
- Overheads : Oktava ou SM81
Basse en direct ou RE20
Guitares
- Santiago : E606
- Greg : SM57
Voix
- RE20 en proxi
- AT2020 à 1m
+/- une console analogique
+/- une overdrive Boss OD2
(Et ouais, faut bien tout ça pour faire croire aux gens qu'on a un vrai chanteur...)
Enregistreur : Zoom R16
J'ai hâte !
Nous aussi on a hâte 🙂