Late Century Dream

mercredi 29 juin 2016

Dans la bataille contre mon ignorance du rock indé pré-internet, je viens de trouver un nouvel allié.

Late Century Dream
Movements in the US Indie Music Underground

Late Century -Dream

Probablement titré d'après la chanson de Superchunk (vidéo), ce livre, écrit à plusieurs mains, aborde plusieurs scènes US des années '80 et '90 :
- Le Texas
- Athens, Georgie
- Chapell Hill, Caroline du Nord
- Chicago, Illinois
- La région de Seattle
- Phoenix, Arizona

Pour parler de choses que je connais, ce livre est pas aussi indispensable que Our band could be your life, pas aussi minutieux que I found my friends, the oral history of Nirvana, et, assez logiquement, pas aussi exhaustif et complet sur le sujet que pouvait l'être Our noise, the story of Merge Records.

Mais, en s'efforçant de regarder systématiquement là où les autres ne regardent pas (ou peu), il s'avère être un complément de premier ordre pour peu qu'on ait envie de creuser toujours plus.

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Au Texas, les Butthole Surfers sont, bien sûr, de la partie mais on y parle autant des Dicks et des Big Boys que d'AK_47, des Pain Teens ou de The Stains (qui deviendront Millions of Dead Cops).

A Athens, au delà de REM ou des B-52s, on entend parler de groupes tels que Pylon et Oh-OK.

A Chapell Hill, les usual suspects sont là (Merge Records, le Cat's Cradle, Superchunk, Polvo, Archers Of Loaf) mais aussi d'autres labels (Mammoth, Moist/Bbaited Breath), d'autres lieux de concerts et d'autres groupes. Flat Duo Jets par exemple, un duo ayant influencé les White Stripes dont j'avais jamais entendu parler

A Chicago, au delà la scène noise indé, c'est le très ouvert label Drag City qui est mis à l'honneur via une sélection de disques jugés emblématiques. Par exemple, ceux de Royal Trux, The Nig-Heist, Plush, US Maple, The Fucking Am et autres. J'avoue ne pas avoir encore pris le temps de me plonger dans chacun d'entre eux mais la porte est ouverte.

A Seattle, la part belle est faite à tout ce qui est resté en dehors de l'efficace marketing "grunge" monté par Sub Pop. Que ce soit le label C/Z ou des groupes punk, hardcore, metal, ces habitués des notes de pied de page ont enfin droit à des paragraphes entiers : The Accused, Skin Yard, Gruntruck, Vexed, The Gits, 7 Year Bitch, Engine Kid...
A noter aussi, un préambule qui nous plonge dans les racines post-punk du son grunge (comme le rappelle Jack Endino,  ça s'entend sur les tous premiers titres de Nirvana qu'il avait enregistré et qui finiront sur Incesticide).

A Phoenix (Arizona), ça partait dans tous les sens. Les groupes ne se ressemblaient pas entre eux mais l'esprit "punk" qui les animait et la débauche d'énergie du label Placebo Records (qui sortait des disques et organisait des concerts) suffisait à parler de scène.
En matière de groupes, il y avait les Meat Puppets qu'on ne présente plus, mais aussi les Sun City Girls, Killer Pussy, Mighty Sphincter ou encore JFA (Jodie Foster's Army. En référence à John Hickley, un fan de l'actrice qui voulait tuer le président Reagan pour l'impressionner). Ouais, vu les noms de groupes, vous vous dites que le soleil a dû leur cramer un ou ou deux neurones et vous aurez pas foncièrement tort.

Yavait aussi une curiosité qui vaut le déplacement, un excellent groupe archi méconnu qui s'appellait Paris 1942 avec Moe Tucker dedans (ouais, ze Moe Tucker, celle du Velvet, elle habitait à Phoenix à l'époque) et des membres de Sun City Girls.

Bref, deux bonnes raisons de se procurer ce bouquin :
- découvrir des groupes, encore et toujours
- se plonger dans les galères que rencontrent les groupes à tous les âges et dans tous les patelins

Pour finir, si vous vous demandez comment je suis tombé dessus, gros coup de bol, il y avait un exemplaire dans le petit coin "Librairie du Rock" de la galerie Lavo//Matik (75013) dédiée aux arts urbains.
Merci à eux, je sais pas si j'aurais pu tomber dessus autrement !


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